Le respect de la terre :
La plupart des opérations que nous avons vues dans la partie précédente sont effectuées de façon manuelle ou mécanique
(labour, décavaillonage, désherbage). Le désherbage, par binage et sarclage, permet d'ameublir le sol et de l'aérer
La terre ne reçoit pas d'engrais chimique (interdits en agriculture biologique). Les apports se font uniquement par engrais organiques (fumier de
cheval, écorces d'arbres) et utilisation de compost fabriqué ou non sur la propriété.
On utilise souvent un enherbement (permanent ou temporaire) entre les pieds de vigne,
ce qui permet une meilleure structuration du sol et qui sert d'engrais vert
(ray gras, moutarde blanche, pois trèfle). Dans tous les cas, l'utilisation de la fertilisation se fait de façon
raisonnée car en fait, un excès de fertilisation entraîne une trop grande vigueur de la vigne, ce qui nuit à la qualité du vin.
Pour des informations plus techniques, vous trouverez dans la partie Réglementation officielle le cahier des charges de la production végétale en
agriculture biologique ainsi que les différents intrants autorisés.
Le respect de la vigne :
La taille de la vigne, très souvent manuelle permet de limiter la production par ceps pour éviter une surcharge nuisible à la qualité (40 hectolitres à l'hectare à comparer aux 65 hectolitres
en moyenne pour l'ensemble des vignobles).
En agriculture biologique, le mot d'ordre est plutôt la prévention que le traitement des maladies. Les techniques d'effeuillage,
d'épamprage permettant une meilleure circulation de l'air et permettant de limiter la vigueur de la vigne ont des effets préventifs reconnus.
Contre les maladies les plus fréquentes (mildiou, oïdium), les traitements au souffre et à la bouille bordelaise (à
base de cuivre) sont les plus fréquents et sont très efficaces.
Enfin, en respectant au mieux l'équilibre naturel de la vigne, on peut réguler les insectes nuisibles à la vigne. Par exemple, pour
lutter contre le ver de la grappe, on peut utiliser une bactérie présente dans la nature
(le bacillus thuringiensis). Une meilleure connaissance des équilibres naturels (cycle de croissance, maladies et remèdes naturels,...)
permet de lutter préventivement et d'obtenir de bons résultats.
Le respect des méthodes de vinification :
Il n'existe pas de règlement certifié pour la vinification en agriculture biologique. En France, la FNAB (Fédération Nationale
de l'Agriculture Biologique) a réalisé un cahier des charges non reconnu par la Communauté Européenne mais appliqué en France
Les objectifs de cette vinification sont de préserver au mieux les qualités naturelles du raisin en limitant les intrants extérieurs.
La vendange est uniquement réalisée à la main. Lors des différentes étapes de la vinification, aucun élément extérieur n'est
ajouté (pas de levure exogène) et les traitements physiques sont préférés aux traitements chimiques.
Le cycle de repos du vin est parfaitement respecté avec un vieillissement en fût.
A l'arrivée, les vins obtenus se rapprochent beaucoup des méthodes traditionnelles, ce qui donnent des vins typiques des appellations qu'ils représentent.
Le consommateur a l'assurance que tout au long des différentes étapes, aucun produit chimique n'a été rajouté aussi bien dans la terre que sur la vigne et le vin.
Si le "vigneron bio" n'est pas forcément un excellent vigneron, il respecte tout de même un certain
nombre d'éléments essentiels pour la qualité du vin. De plus, la qualité de
ces vins est en forte progression car les vignerons bio sont devenus également
de vrais viticulteurs, reconnus dans les classements officiels (guide Hachette
par exemple).
Une dernière chose à noter sur les vins bio,
c'est qu'ils ne donnent pas la "gueule de bois" car ils ne contiennent
que peu de souffre.
Attention : l'abus d'alcool est dangereux
pour la santé
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